Loumi Le Floc’h

Designer

“Transformer un déchet en matière précieuse”

Parcours

Loumi Le Floc’h a grandi dans le Sud-Ouest de la France. Elle réalise son lycée en STD2A et comprend très vite qu’elle souhaite devenir designer.

Elle entre ensuite en classe préparatoire artistique à Bayonne. Cette année est l’occasion pour elle de préciser son projet. Elle se tourne vers le design textile, pour cette dualité entre art et design.

Reçue à La Cambre, en textile, elle rejoint Bruxelles. Elle y passe trois années très riches en apprentissages techniques et part la dernière année en Erasmus à Berlin, au sein de la Weissensee. C’est là-bas qu’elle initie ce qui deviendra par la suite le projet Precious Peels. L’école était, en effet, tournée vers les nouvelles matières et possédait un département consacré aux biomatériaux. Loumi Le Flo’ch reprend alors un projet initié lors de sa première année, dans lequel elle avait expérimenté la création de matières avec des épluchures variées : bananes, kiwi,…

Fascinée par ces nouvelles matières qui provoquent la surprise et l’étonnement, elle décide de poursuivre ses recherches et d’en faire son diplôme à son retour à Bruxelles.

crédit photo : manola_photographies

Precious Peels

Après deux années entre la France et la Belgique, elle s’installe aux ateliers Zaventem, à Bruxelles. Elle se consacre uniquement au développement de matières précieuses, réalisées à partir d’épluchures d’aubergine.

Parmi ces nombreuses expérimentations, elle a choisi l’épluchure d’aubergine car celle-ci présente l’avantage d’être translucide, elle peut donc jouer avec la lumière et créer une variété infinie de motifs. L’aubergine est également très réactive au pH, ce qui lui permet de varier sa couleur de manière très importante et grâce à des processus naturels.

Pour la matière première, elle a noué un partenariat organique avec un restaurant libanais bruxellois. Du fait du caractère vivant de la matière première, son processus de travail est différent de celui qu’aurait un designer travaillant avec une matière plus classique. En effet, elle ne peut pas commander des stocks en amont et doit la récupérer le jour même où les aubergines sont préparées.

C’est également un déchet précieux, car difficile à obtenir. En effet peu de restaurants épluchent de grandes quantités d’aubergines, et certains les brûlent.


Aujourd’hui elle travaille principalement pour des architectes d’intérieur. Elle crée des surfaces qu’elle glisse entre deux plaques de verre et qui peuvent être utilisées comme vitrail, claustra, ou intégrées à des pièces de mobilier. Ces pièces prennent ensuite vie chez des particuliers ou dans des restaurants tels que le Wolf à Anvers.

Elle aborde ses surfaces comme des peintures, où chaque épluchure serait un coup de pinceau. Pour certaines elle explore le tissage ou la découpe laser.

Conclusion

Avec son approche mono-matériau et systématique, Loumi Le Floc’h crée des surfaces précieuses sensibles pour habiller nos intérieurs. Transformées en vitraux ou claustra, les épluchures d’aubergines révèlent leur beauté organique et la richesse de leur esthétique.


https://loumilefloch.com/

https://www.instagram.com/precious_peels_/




 

crédit photo : manola_photographies